La taverne (haut lieu du flood et de la bravache)

Après quelques semaines d'absence, le Perchoir du Faucon est de retour sur la Bucca. Son équipage débarque et vaque à ses occupations.

Rien que de l'ordinaire ? Peut être pas...

Heinrich entre en trombe dans la taverne : Pafel !! Lache ton palais et viens filer un coup de main pour décharger le Perchoir. On a ... fais LES courses, pour une fois.

Les tabourets craquent et l'ensemble de la clientèle, triée sur le volet, de même qu'Elya tourne son regard vers le sauvage arrivant. Un regard inquiet traverse le visage d'Heinrich et un frisson lui parcourt l'échine. On dirait que les habitants manquaient de tout ... les clients d'Elya ont ce regard qui fait penser aux mineurs lorsqu'ils se libèrent de leurs chaines.

Ou lorsque des montaginois ont repéré "la bonne soirée où il faut aller"

Ou aux clientes en Vendel lorsqu'il y a "des soldes"... parait il !

Henrich pense alors meuh non... je ne fais pas me faire écraser comme un canard au milieu de la route lorsqu'une compagnie montée de mercenaires foncent vers la pataille. Souris. Tout fa bien. Ils te prennent déchà pour un sot. Ils férront pas la différence.

Arrivant à son tour dans la taverne à la suite du bouillant Eisenor et faisant un bonjour poli à Elya

En effet nous sommes de retour avec quelques courses, des nouveaux arrivants et quelques nouvelles qui attendront bien que tout soit déchargé et que nous ayons pu profiter de votre hospitalité gente dame. Heinrich mon ami prend le temps de boire avec nous

C'est alors que l'un des clients se lève. Le genre "vrai pirate". Des cicatrices. Des chicots. Jouant du couteau entre les doigts. Il lance le couteau pour le planter dans la table d'où il part.

Et se plie pour se ruer vers la sortie !!!

Elya n'est pas en reste et saute par dessus le comptoir.

Tout le monde se précipite hors de la taverne...

Heiki s'écarte. Heinrich est paralysé : ouplier pas de payer afant de partir

Et vlan ! la nuée de fauves s'engouffre par la porte. Le flot est si important que le flot enfonce les montants faisant craquer toute la façade.

Heinrich est projeté tandis que la marée déferle vers le quai.

En moins d'une minute, la taverne est désertée.

Pavel sort alors avec Heiki et ils retrouvent Heinrich, piétiné et à moitié conscient sur la pas de la porte. Ils le lèvent délicatement et le mettent dans l'abreuvoir à coté, espérant lui faire reprendre conscience.

Pavel : "quelle idée de crier ça ici ! Nan mais tu veux mourir !!?"
Heinrich respire péniblement et murmure à peine un : Argh tinkiet. ch'encaisse"

Entrant dans la taverne déserte, Vincenzo lève un sourcil amusé en avisant les gonds arrachés, les tabourets renversés et les chopines à moitié vides.

Il tient sous le bras un livre à la reliure ouvragée.

Elya, où est passée Fanny? Elle a dit qué les ouvrages de Soeur Hestia l'ennuyaient, ma jé peux pas loui en vouloir, j'étais pareil à son âge. Jé voudrais pas qué la petite néglige pour autant ses houmanités, c'est quand même important de sé coultiver, surtout par ici où les plaisirs intellectouels sont ploutôt rares. On va quand même pas loui donner à lire les aventoures dou capitaine Amoroso, où les écrits séditieux dé Waltherus, à son âge ! Alors jé loui ai amené quelqué chose de plus matoure, sans être trop mièvre, et où il n'y a pas scènes de romance ! Bref oune livre parfait pour oune jeune fille convenable mais pas idiote qui aime les lectoures pratiques.

Ma pouisqu'elle est pas là, Elya, tu pourras loui donner de ma part? Et dis loui d'y faire bien attention, c'est oune cadeau dou Prince Giovanni. Jé pense qu'elle connait mainténant assez de vodace pour tout lire sans problème, ma s'il y a des mots qu'elle comprend pas jé loui expliquerai.

Sur le comptoir, Vincenzo fait glisser le précieux ouvrage, dont la couverture s'orne en lettres d'or d'un titre sybillin:


Et pour toi, bellissima, j'ai apporté oune peu dé parfum de ma fabrication, jé mé souis laissé dire qué tu en avais mis sour ta liste. J'ai pris la liberté d'y ajouter oune fiole de belladona, pour donner un peu dé profondeur à ton regard. Jé té fais confiance pour né pas trop forcer la dose, ni sour l'un, ni sour l'autre, ça peut être oune tantinet dangéreux... Mais noulle beauté n'est sans danger, n'est-ce pas? J'ai aménagé oune pétit espace dé distillation sour la Vénimeuse, si toi ou tes amies en voulez, dis leur qu'elles peuvent vénir de temps en temps sour la caravelle, pour qué jé leur en prépare sélon leurs convenances.

Aidant Heinrich à se relever, Pavel lui glisse quelques mots à l'oreille:

A voix basse...:

A peine Heinrich a-t-il opiné du chef, que Pavel le lâche brusquement, causant un nouveau plongeon dans l'abreuvoir, et déguerpit vers le quai en criant :

"Hep !!! Hep !! Doucement les pirates ! Laissez passseeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer"

Après ce chaos monumental, heiki aide heinrich à sortir de l'eau ...
allez viens allons profiter d'une petite bière ... quel monde de brute

Heinrich flotte en étoile de mer, le torse dans l'abreuvoir, tête, jambes et bras trempées mais hors du bain improvisé : "Non mais ça fa. Je fais méditer un peu là. L'eau est fraiche... le corps est touloureux. ça fé du pien"


Il glisse alors la main dans une poche de son pantalon, émergeant son corps pour faciliter la manœuvre tandis que du dessus de l'abreuvoir se déverse des flots d'eau apaisante, tels un raz de marée sortant du verre d'eau.

Le mouchoir n'a rien

Heinrich le glisse dans sa manche et repose son cul au fond de l'auge.

Pon j'arrife

Et là, en se sortant de l'abreuvoir, il glisse de coté et s'écroule comme une merde en glissant

Vache de chournée. Ce sol est glissant comme un poulailler. Ah les pouuuules !
Oh les poules !!
Putain Heiki, ils font nous tuer. On a oublié les poules !!

Avec un air amusé à Heinrich éponge de son état

t'inquiète, on a pas dit qu'on ramenait tout d'un coup ... avec cette histoire des eisenors et des mondavis plus le sauvetage de la famille de osmoumoune on risque de repartir rapidement en mer ...  

tout en rigolant

zoli mouzoir que tu as la camarade, j'espère que Pavel vas pas couler le bateau en le cherchant

c'est sur, heiki n'est pas doué pour les imitations vocales des eisenors

Heinrich : "A moins qu'Ursus ne lui file un coup te main pour les recherches, le pateau n'a rien à craindre..."


C'est qui cette famille "osmoumoune" ? dit-il en entrant dans la taverne

Tout en servant une tournée dans la taverne quasiment déserte

Osmoumoune c'est le nouveau croissantin avec qui on a mis le feu au palais du cheik et dont on doit aller récupérer la famille, en plus il semble être un combattant intéressant  

En repérant Vincenzo et son livre son regard se fait plus sérieux

Hey camarade, viens trinquer avec nous, j'ai quelques questions sur les us et coutumes Vodacce dont j'aimerais discuter avec toi ...

Lievyn, en train de cuver au fond de la taverne, ouvre un œil :

Donne moi le livre, je le donnerai à Fanny, Vichenzo...

Il s'est passé quoi ici ?

Apparemment, ils ont fait des courses. Donc quasiment tout le monde est sorti.

Je sais pas ce qu'ils avaient promis de ramener pour rameuter tout le monde comme ça, mais ca devait être cocagne.

Finissant sa chope et regardant si il n'en traîne pas une pas complètement vidée de son contenu à portée de main.

Enfin, je pense que l'on ne tardera pas à voir de quoi il en retourne. Et cuves, je pense que Fanny est assez grande pour récupérer un livre tout seul, Lievyn.

Après une seconde d'hésitation, Vincenzo attrape un broc de vin rouge, et vient rejoindre les rares convives restés dans l'auberge.

Vous avez raison, pour oune fois qu'on va s'entendre parler, on va pas bouder notre plaisir. Lé problème de cé gourbis, c'est qué c'est toujours bondé.

Après avoir donné une tape sur l'épaule de Barfly de d'Heikki, il s'asseoit entre les deux colosses sans prêter trop d'attention au déchet aviné au fond de la salle.

Comment allez vous mes bons amis? Moi aussi la mer et l'aventoure mé manquent... Il faut dire qué si je venais un peu plus souvent à l'auberge j'aurais plous de chances d'embarquer, ma j'aime bien la tranquillité dé la Vénimeuse. Avec un nom pareil, cé bateau est évidemment fait pour moi ! Si vous avez bésoin de parfums, de soubstances plous "épicées" ou dé renseignements concernant la Vodacce, n'hésitez pas à vénir m'y rendre visite. Tiens Heikki, par exemple, si tou veux comprendre l'esprit Vodacce, l'âme dou grand Jeu, tou devrais lire Scarovese quand Fanny aura terminé lé livre, c'est très instrouctif.
Ma sinon quoi dé neuf par ici?

Surpris.
Ha? Moi je m'entends toujours...

Par contre le bouquin, ca m'intéresse bien. Je sais pas pourquoi, mais rien que le titre semble parler à mon âme.

Se préparant à son explication, Heiki réfléchi 2 minutes et ...

Vincenzo, je pense que les Mondavi vont attaquer Sant Andrea avec l'aide de troupe Eisenor ..... j'y ai beaucoup réfléchi et avec 2/3 infos glanées à gauche et à droite, on sait que depuis la fin de la guerre, des milliers d'Eisenor sont décendus vers le sud en traversant les territoires des Mondavi. En plus il me semble que les mondavi n'ont pas de grande ville côtière.

Heinrich : "Humpf... d'habitude, je dirais que tu délires. Mais bon tu prends ça au sérieux alors ... Heiki ? Qui tu veux qu'on aide ? Vous avez une carte de là bas ? Moi je vous fais le plan de pataille pour conquérir la ville et ensuite je vous fais le plan pour arrêter une invasion d'eisenor.
La guerre, c'est le rayon des eisenor. Ton davi, ça sonne vodacché et la manipulation, c'est le rayon des vodacché.

Moi je donne pas cher de la peau de Sant Andreasse si vous avez la malignité des vodacchés et l'art de la guerre eisenor qui frappent ensemble"

Zut, il en perdait presque son accent...

Qui gère San Andréa ?

Finissant son verre et se reservant avec le boc amené par Vincenzo

Si il est Voddacce, serait-il possible qu'il est lui-même fait tout pour que la ville paraisse une proie idéale pour s'en servir comme appât et faire un plus gros coup à côté ?

Cé sont les Gonzagua qui administrent Sant'Andrea pour lé compte des Lucani.

Pour lé reste, mes frères, vos speculaziones sont plaisantes à entendre : ça mé rappelle lé pays. Ma il faut pas espérer connaître lé fin mot de l'affaire... Quant à prédire cé qui va se passer, c'est un bon moyen de passer le temps, ou d'alimenter les paris, ma je vous rappelle que les complots sont si complexes qué même les Stregha Sorte né parviennent généralément pas à en démêler l'échéveau.

Alors vous imaginez bien qué cé sont pas quelques pirates commé nous qui vont pouvoir jouer au Grand Jeu dépouis leur île. Si vous voulez mon avis, lé meilleur moyen de mettre à profit les informations de Perkele, c'est dé sé ténir prêts à profiter dé l'aubaine pour ramasser les miettes dé la guerre. Par exemple, on pourrait imaginer dé pirater les galions chargés des richesses dé la ville qui tentéront de fuir par la mer, espérant échapper aux mercenaires Eisenörs.

Ou bien, si vous ténez vraiment à rester fidèles à votre réputazione d'indécrottables crétins congénitaux, vous pouvez jouer les vrais héros et essayer dé prévenir le gouverneur par le biais de sa cousine Verena Gonzagua. Elle tient la Schiuma di Nacre, la maison close la plous huppée de la Cité, et nous doit déja oune fière chandelle dépouis qu'on les a débarrassés dé cette secte d'adorateurs dé Légion; nous y aurions nos entrées (enfin sourtout toi Perkele, espèce de saligaud).  Elle séra franchement oulcérée si on lui sauve à nouveau ses jolies fesses, ma elle aura pas d'autre choix qué de sé montrer réconnaissante.

Ah jé vois qué vos yeux s'alloument déja à l'idée dé jouer les sauveurs ! On va encore sé faire des ennemis ! Bon d'oune autre côté, les Mondavi c'est vraiment des ordoures, ils sont capables dé toutes les bassesses... encore pire que les Villanova, lé style en moins. Ces gens là respectent rien, ils seraient capables de mettre lé feu à l'opéra ! On dit qu'ils ont hérité dou sang maudit dé la troisième Famille.

Ma avant dé vous lancer là-dedans, vous fériez mieux dé lire Scarovese si vous voulez pas finir embrochés comme des dindes à Noël. La Vodacce, c'est pas oune pays pour les midinettes.

Ecoutant tous le monde avant de continuer

Si je ne me trompe pas en imaginant ça, il sera impossible de l'empêcher. Plusieurs milliers d'Eisenor, plus de 5000 si ma mémoire est bonne, sont déjà réfugiés en ville dans le quartier Eisenor. En plus je ne pense pas qu'on laisse des milliers de mercenaires trop longtemps en attente. Tout ce qu'on peut faire c'est prévenir nos alliés et amis en ville, voir aider des gens à fuir et faire un peu de récupération.

Cette sale histoire me rappelle trop l'intervention des Eisenors aux cotés des vendellars chez nous. La fin de la guerre en Eisen provoque bien des changements avec les mercenaires disponibles ... en plus des des chevaliers de l'ordre de Saint Gregor se ballade en ville comme chez eux et semblent en mission pour l'inquisition ... enfin sauf celui qui a eu un petit accidente ... encore un groupe qui va nous en vouloir

Heikki, tou dévrais pas t'emballer quand même, les Eisenörs, ils faut bien qu'ils se réfougient quelqué part, et pour ça, ils n'ont pas tellement d'autre choix que dé traverser lé territoire des Mondavi... Avant de prévénir tout lé monde et de passer pour des cogliones, il faudrait commencer par vérifier tout ça, tou penses pas?

Ca fait des mois qu'il y a des réfougiés Eisenör à Sant'Andrea, jusque là ils ont pas trop fait parler d'eux. D'ailleurs maintenant que j'y pense, on leur a aussi rendou service en nettoyant les catacombes quand on a dézingué cé culte de pacotille... On pourrait peut être se renseigner discrètement auprès d'eux.

Moi ça me pose pas dé problème d'aller à Sant'Andrea si tou as bésoin d'un coup dé main, c'est toujours oune plaisir de rétourner là-bas. C'est oune cité magnifique, ça mé ferait dé la peine qu'elle soit saccagée par des mercenaires...

Avec un sourire triste à Vincenzo, au vu du cocasse de la situation du vesten qui se prend pour un intrigant vodacce

Ben moi je suis un Vesten et je trouve ça suspect un si gros passage. J'ai peut être trop trainé et trempé dans vos histoires mais je pense pas que quelqu'un laisse passer autant d'hommes d'armes chez lui sans s'inquiéter sauf si il est au courant, ce ne sont pas de simple réfugiés à mon avis. les sorcières du destin vodacce peuvent voir venir certains événements, ne peuvent elles pas les cacher aussi ?? Sinon pour parler de dame Verene, cette femme délicieuse me paraissait très inquiète aussi des changements en ville.

Heinrich : En foilà une vieille discuzzion à la con : faire ou ne pas faire. poufoir ou ne pas poufoir. Choix ou destinée.
Connerie que tout za !!
Le destin est-il inexorable?

La fraie question c'est : que safons nous et fous foulez faire quelque chose ou pas ?
Toutes zes terchiversazions me tonnent mal à la tête.



Et ceci étant dit, on est des frères de la côte. Pas une polize zecrète.

Heiki a raison : on peut tout juste aider à protécher nos amis. ou faire de la rapine comme de pons pirates.

Saufez une ville, pourquoi pas? ça claquerait une zacrée réputation à la confrérie. Mais n'a-t-on pas la folie des grandeurs ?

Qui aiderons nous en réalité ? Finchenzo a raison : z'est un sacré panier de crabes alors qui tire les ficelles et de qui serons nous l'instrument ??
Qui nous sera reconnaissant ? En quoi cela servira-t-il la confrérie ?

Tout cela, c'est de la politique. Et pour le moment, notre capacité d'inchérence politique comme notre capacité d'approvisionnement ou d'intervention, nous sommes limités.... quoi que semble nous dire l'interfention contre le plocus montachinois.

On tient plus du poil à cratter que de la force afec qui compter.

Tiens, z'est comme cette histoire de traitre. Qui s'en soucie encore dans la confrérie ?

Alors tout ce que che dis, c'est que pour l'instant on survit. on encaisse. Mais peut-on distripuer des paffes et des paffes à la ponne personne ? Soyons pas naïfs.

Un pétage de câble eïsenor ...

Hahaha ! Dou poil à gratter ! J'adore !
Heinrich a raison, on peut pas y faire grand chose à part en profiter. Si la ville est mise à sac, moi jé mé porte volontaire pour sauver de la barbarie quelques oeuvres d'art... Ca donnerait vraiment bien, oune statoue équestre, dévant l'auberge.

Regardant ses compagnons de table, avec sourcil largement surélevé par l'étrangeté de leurs digressions.

Mouais.
Après tout, je cherche un musicien pour la Gueule de Bois, si c'est l'occasion pour, autant en profiter.
Et il y aura surement plus qu'une statue ou un musicien comme marrons à sortir du feu.

D'un air songeur tout en se prenant au jeu

Prévenir nos amis et se préparer pour une collecte est en effet ce qui me parait le plus réaliste. Donc à mettre sur la liste, Vincenzo gère pour les œuvres d'arts, Barfly un musicien et la boisson, Heinrich pourrait voir si on peut pas subtiliser quelques couleuvrines et autres armes lourdes, il pourrait toujours discuter avec ses collègues, avec lievyn je pense qu'on pourrait gérer le sauvetage des demoiselles en détresse, ...  enfin tout ça juste si mon coté Vodacce ne me trompe pas ... allez hop une tournée

Se souvenant de l'épisode de la caravane de porto spartia, Heiki se met à rire tout seul sans pouvoir s'arrêter